Les soupçons se sont portés mardi sur la mère, un chirurgien
ayant conclu que le petit frère, âgé de 5 ans, "n'avait pas pu porter
un coup (de couteau) d'une telle violence".
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La petite fille se trouvait toujours mardi à l'hôpital "mais
ses jours ne sont pas en danger, aucun organe vital n'a été touché",
d'après le maire d'Uckange.
L'affaire est si macabre qu'elle a été "signalée" au ministère de la
Justice à Paris. La mère de la fillette de 10 ans poignardée samedi à
Uckange, en Moselle, a reconnu mardi soir avoir elle-même porté le
coup de couteau, selon une source proche de l'enquête. Un geste dont
son fils âgé de 5 ans, s'était d'abord accusé, parce que, avait-il
dit, sa soeur avait refusé de lui prêter sa console de jeux, et qui
pourrait désormais valoir à la mère, âgée de 36 ans une mise en examen
pour tentative d'infanticide. Elle a été placée en garde à vue mardi
dans l'après-midi, peu avant une nouvelle perquisition au domicile
familial.
Les soupçons de la justice se sont portés sur la mère après qu'un
chirurgien de l'hôpital pour enfants de Nancy-Brabois, où la fillette
est hospitalisée depuis trois jours, a conclu qu'"un enfant de 5 ans
n'avait pas pu porter un coup (de couteau) d'une telle violence", a
précisé la source proche de l'enquête. L'expertise médicale a montré
qu'un poumon de la petite fille de 10 ans avait été "légèrement
perforé" par le coup, selon cette source. Les enquêteurs ont alors
interrogé une 2e fois la fillette qui, d'après la source, aurait fini
par reconnaître que "c'est maman la cause".
"Aucun organe vital n'a été touché"
Lundi, le petit frère de la fillette âgé de 5 ans avait déclaré aux
enquêteurs qu'il avait poignardé sa soeur, pensant que le couteau dont
il s'était servi "était un jouet" de dînette. "Je croyais que c'était
un jouet. J'ai mis le couteau", a-t-il dit selon Le Républicain
lorrain de mardi. Les gendarmes ont perquisitionné mardi après-midi le
domicile familial où ils auraient trouvé des indices matériels ayant
permis de faire porter les soupçons sur la mère, a indiqué une
policière.
Samedi, la mère, serveuse au Luxembourg, avait confié ses deux enfants
à des proches jusqu'à son retour du travail à 2h30. Elle avait déclaré
aux gendarmes qu'elle avait laissé sur la table de la cuisine le
couteau ayant servi au drame et avec lequel elle s'était préparé une
collation. Vers 10h30, elle avait été réveillée par les cris de sa
fille qu'elle avait découverte avec le couteau planté dans le thorax.
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