mercredi 27 février 2008

copié/collé : l'avis de Mad-Movies sur les RAZZIES AWARDS 2008


Sympas sur le principe (récompenser les pires œuvres de l’année passée), les Razzie Awards n’en demeurent pas moins un bel exemple de mauvaise foi totale. Les organisateurs de la 28e cérémonie viennent de rendre leur verdict et, une fois encore, c’est édifiant.
 Avec pas moins de 8 prix à son actif (dont pire réalisateur, pire film, pire actrice et pire scénario), I Know Who Killed Me est le grand vainqueur de cette cuvée 2008, loin devant les comédies Norbit (3 récompenses) et Daddy Day Camp (1 prix). 
Déjà vilipendé un peu partout depuis sa sortie, le film de Chris Sivertson se voit donc lui aussi « consacré » par les Razzies.
 Quelle audace de leur part ! Car quoiqu’on en pense, I Know Who Killed Me ne mérite pas un tel acharnement et c’est avec tristesse qu’on imagine la tête de son pauvre réalisateur face à la bêtise de ces organisateurs qui ne se préoccupent pas le moins du monde d’être un tant soit peu objectifs (Sivertson pire réalisateur de l’année, vraiment ?) et préfèrent jouer la facilité avec un cynisme qui laisse pantois (récompenser un film que personne ne connaît, c’est forcement moins classe). Et pourtant, n’y a-t-il pas eu bouse plus insultante cette année dans les salles ? Et quid de Resident Evil : Extinction, Captivity ou Hitcher ? 
Et pourquoi ne pas récompenser le très branché Boulevard de la mort de Tarantino ? 
Non pas que le bébé de Quentin mérite un tel (dés)honneur, il aurait juste été moins consensuel de voir les Razzies primer une œuvre signée par le réalisateur de Kill Bill que le dernier Lindsay Lohan. 
Histoire de se réconforter, on soulignera que la rengaine est la même chaque année (souvenez-vous de la pluie de prix accordée au Showgirls de Verhoeven) et que les Razzies adorent tirer sur l’ambulance. Y’en a qui feraient bien de revoir un peu leur jugement de valeur car récompenser les mauvais films, c’est comme récompenser les bons. 
Ça demande un peu de jugeote et de sérieux. Même quand on prône la déconne…

Jean-Baptiste Herment

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